les ailes du zele

Vendredi 23 février 2007

Les ailes du zèle

17h30, envie de rien, pas de projet immédiat ou enthousiasmant… Si, envie de pop-corns, direction cuisine ! Bruit du sachet que notre quidam ouvre sans grande excitation… il le fait souvent. Vautré sur le premier canapé à portée de fesse, nonchalant, il tue le temps, embrumé d’ennui, le doigt sur la zapette, il navigue d’un programme TV à l’autre sans pouvoir accrocher son attention sur aucun. L’activité de la maison ? bôf. Pas envie de discuter et encore moins de participer… Plateau TV, l’heure des news puis du soap… Il est 23h00. Un furieux sentiment de vide dans le corps et le cœur, il va se coucher en disant : fffff, je suis fa-ti-gué !

 

Un petit air de déjà-vécu ?

 

… Enfin, si on peut dire, car comme le dit J. Haliday dans une de ses chansons : « J’ai oublié de vivre »…

 

Envie d’avoir en Vie ?

 

Un peu d’histoire pour commencer. Dans la mythologie grecque, le zèle était personnifié par un Dieu : Zélos. Intéressant de savoir par ailleurs, qu’il était le frère de Niké (= la victoire), de Cratos (la puissance) et de Bia (la force) ! De plus, il était proche du Dieu des dieux grecs, Zeus… Enfin, nous y reviendrons plus tard.

 

Le dictionnaire nous apprend que zèle signifie vive ardeur (travail, vivacité), dans le but d’accomplir quelque chose de planifié.

J’ajout qu’elle est précédée, toujours, par la mise en route de la volonté. Mais la volonté ne suffit pas à avoir du zèle, il faut, non seulement la mettre en pratique (ardeur), mais persévérer malgré les difficultés rencontrées et aller jusqu’au bout du projet.

 

Donc, d’abord, il faut un projet, puis la volonté de le mettre en œuvre , l’action de la commencer, la volonté de surmonter les obstacles, l’action pour le réaliser, la volonté de persévérer, l’action dans la fidélité, la volonté d’aller jusqu’au bout, l’action de la mener à son terme. Volonté et zèle travaillent main dans la main, à tour de rôle…

 

Un chercheur en neuroéthique m’a appris hier que, lorsqu’on regarde la TV, le corps sécrète des substances qui donnent l’information au cerveau (via la statique des yeux) qu’il dort… entraînant aussi une somnolence de la volonté…

 

Envie d’avoir En Vie ?

 

Quel est le contraire du zèle ?

 

Le dictionnaire nous révèle que son contraire est … la négligence. Laisser à l’abandon, en jachère perpétuelle. Non pas que je prône le travail à la Stakanov, du tout. Le repos est essentiel et nous avons à y veiller également avec grande attention.  Mais le laisser-aller récurrent dans les périodes de réveil entraîne tellement de conséquences négatives :

-         endormissement de la volonté

-         paresse

-         sentiment de dévalorisation (mauvaise estime de soi – fatigué de n’avoir rien fait)

-         accumulation de travail en retard

-         découragement

-         prise de poids (si si, à la longue)

-         mauvaises habitudes répétées (junk food, oubli de boire, renfermement sur soi, etc)

-         perte de l’envie de relations sociales

-         désespoir

et parfois, tous ces désagréments entraînent à des gestes inconsidérés mettant en danger la vie même…

 

Une histoire de pastèques

 

Mon père m’a partagé une histoire que l’on raconte en Orient concernant les soucis et le trop plein de travail devant soi :

 

Un homme avait pour tâche de déplacer un énorme tas de pastèques depuis son jardin jusqu’à la cave. Voyant le tas, il fut découragé et s’assis à côté, pleurant amèrement de ne pouvoir rien faire. Un sage passa par là et lui demande pourquoi il était assis devant ce tas de pastèques et pleurait. – Le tas est trop gros, je ne peux pas le transporter ! Les pastèques vont pourrir sans que j’ai pu les engranger et je suis triste et en colère.

Alors le sage lui dit : Effectivement, le tas est gros, mais les pastèques tiennent dans tes mains ; prend une pastèque après l’autre jusqu’à la cave et reviens en chercher une autre. Le sage continua son chemin.

L’homme se leva sans grand enthousiasme. Voulant aller plus vite, il prit 3 pastèques à la fois. Mais en cours de route, deux pastèques glissèrent de ses bras et éclatèrent au sol. Il s’assit de nouveau et pleura.

Le lendemain, le sage repassa par là et voyant l’homme encore assis lui demanda s’il avait essayé. – Oui, mais 2 pastèques sur trois se sont écrasées, ca ne vaut pas la peine ton truc.

Le sage prit alors une pastèque et la transporta jusqu’à la cave, sans grande fatigue. Puis il dit à l’homme : - ne porte qu’une pastèque à la fois, tiens-la fermement et marche sans penser aux autres qui sont dans ton jardin. Puis il partit.

Incrédule mais curieux à la fois, l’homme suivit les conseils du sage. La première pastèque transportée lui donna l’assurance que c’était faisable et il fut même étonné de ne pas être fatigué. La seconde et la troisième pastèque lui donnèrent le courage de continuer. La dixième se nomma « force » : il vit le tas diminuer… les quatre dernières furent les plus difficiles : presque arrivé mais pas tout à fait… La dernière se nomma victoire !

 

 

Petit guide de zéléologie…

 

-         Décider de quitter la routine de la paresse ou simplement de la négligence. Ce pas est dé-ci-sif !

-         Prendre un papier et un stylo et faire le check-up de ses habitudes, bonnes et mauvaises. Souligner les habitudes que tu souhaites garder dans le futur

-         Après ce rapide bilan, ajouter les projets (petits et grands) qui t’intéresseraient en théorie. Pas de limite et pas de complexe : ce n’est qu’une liste sur un papier ok ?

-         Numéroter les mauvaises habitudes par ordre d’importance en temps et/ou en investissement d’énergie (de la plus petite à la plus grande).

-         Prendre la première, la plus petite et regarder dans la liste des projets ce qui pourrait être une activité de substitution positive. Faire de même pour chaque point numéroté.

-         Bravo ! en faisant déjà cette partie de l’exercice, tu as mis ta volonté en route

-         La volonté s’exerce, si si ! Alors quand ca devient plus dur de tenir ses bonnes résolutions (clin d’œil à ceux qui me connaissent), un outils bien pratique : la persévérance. J’aime à dire : Percez et vous verrez ! Perce le mur devant toi et tu verras un autre horizon !

-         Une habitude, c’est un confort : celui de faire ce qu’on connaît déjà. Un défi, c’est sortir de sa zone de confort : faire ce qui est nouveau, sans avoir d’assurance de résultat… Mais ce qui compte n’est pas le résultat, mais le chemin pour l’obtenir. Combien de fois dans ma vie, j’ai eu cette surprise qu’en essayant quelque chose, je découvrais une autre possibilité que je ne voyais pas dans ma zone de confort ! J’ai testé pour toi, ca marche !

-         Sur ton papier, n’oublie pas de marquer tes succès et d’analyser tes échecs, ils te feront grandir, pour sûr !

 

Chaque petit succès donne de la confiance en soi et rehausse son estime pour soi-même 

Chaque échec donne du pain d’expérience pour le présent et l’avenir.

 

Les ailes du zèle sont présentes en potentiel dans ta vie, commence par les découvrir, puis les agiter et enfin vole vers ta destinée…

 

 

Mais ceux qui se confient en l`Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles; Ils courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se fatiguent point. (Esaië 40.31)