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toutes voils dehors, hissez haut

par mathilde

publié dans anciens écrits

Mardi 3 juillet 2007

Toutes voiles dehors, Hissez haut!

Imagine-toi une plaine aride, battue par le vent. La végétation n’arrive pas à s’enraciner… Le vent est maître de l’espace et du son. Il dérange mais ne se tait pas…

Mais il y aussi le vent impétueux en pleine mer déchaînée. Maître des navires, il tourmente ceux qui le bravent. Pire : le vent contraire oblige le capitaine à baisser les voiles pour éviter les écueils et le naufrage. Il doit se résigner à abandonner une bataille perdue d’avance devant ce despote intransigeant.

Et maintenant, imagine-toi une vallée verdoyante, un ruisseau coule au fond de la vallée en un doux murmure… Les oiseaux offrent leurs concerts à ceux qui prêtent l’oreille attentivement. Une douce brise agrémente la vue d’un paysage ondoyant doucement sous sa caresse…

 Le créateur a, de tous temps, utiliser le vent. Soit comme intervenant direct dans les vies, comme image pour parler à nos cœurs, soit comme symbole du caractère de Dieu ou de ses émotions, soit comme symbole d’une personne très importante pour nous sur cette terre, le St-Esprit. Je m’explique.

 Dieu n’est pas le vent. Mais le vent peut symboliser son action divine et miraculeuse. Dans la Genèse déjà, après le déluge, Dieu se sert du vent pour apaiser les flots (Gen 8.1). Dans le deuxième livre : « L'Éternel fit souffler un vent d'occident très fort, qui emporta les sauterelles, et les précipita dans la mer Rouge; il ne resta pas une seule sauterelle dans toute l'étendue de l'Égypte » (Ex.10.19).

Le vent fut également un précieux allié pour que Moïse ouvre la Mer Morte (« Moïse étendit sa main sur la mer. Et l'Éternel refoula la mer par un vent d'orient, qui souffla avec impétuosité toute la nuit; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent » (Ex. 14.21).

Puis lors de l’errance dans le désert, Dieu répondit à l’insatisfaction du peuple : « L'Éternel fit souffler de la mer un vent, qui amena des cailles, et les répandit sur le camp, environ une journée de chemin d'un côté et environ une journée de chemin de l'autre côté, autour du camp. Il y en avait près de deux coudées au-dessus de la surface de la terre. » (Nbre 11.31).

Dieu utilisa aussi le vent pour répondre à la prière d’Elie, en faisant pleuvoir après 3 ans de sécheresse : « En peu d'instants, le ciel s'obscurcit par les nuages, le vent s'établit, et il y eut une forte pluie. » (1R. 18.45)

 
Dieu n’est pas le vent, mais à travers lui, il peut exprimer ses émotions :

Ainsi, il est parfois parlé du vent de la colère de Dieu (Job 4.9 ; Job 27.21 ; Ps 11,6 ; Ps 35.5, etc) ou de sa puissante présence (1 R 19.11) : « L'Éternel dit: Sors, et tiens-toi dans la montagne devant l'Éternel! Et voici, l'Éternel passa. Et devant l'Éternel, il y eut un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers: l'Éternel n'était pas dans le vent. »

Il est aussi décrit des vents contraires dans toutes sortes de situations (Ex 10.13 ; Job 1.19, Mat. 14.24 ; Act 27.4).

 Par contre, le vent (le souffle) est pris comme image de la présence du St-Esprit, notre consolateur :

Prenons le texte qui traite du baptême du St-Esprit de la première église (Ac 2) : « Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. » (Ac 2.2).

 Le mot « Ruah » en hébreu veut dire « souffle », le même terme est utilisé en Genèse 3 lorsque l’Eternel souffla dans les narines d’Adam et lui donna la vie. De même dans Ezéchiel 37.9 lorsque le vent souffla sur les ossements desséchés pour leur donner un esprit après leur avoir rendu un corps.

 « Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. » (Jn 3.8).

 Je vois l’image d’un navire en pleine mer. Le capitaine examine les vents. Ils sont favorables. Il donne l’ordre à ses matelots d’hisser toutes voiles dehors. Cela demande un gros effort de tous. Non pas pour ramer et faire avancer le bateau, mais pour attraper les bons vents. Le capitaine navigue boussole à la main et la main ferme sur le gouvernail.

Lorsque nous saisissons les vents de l’Esprit de Dieu dans nos vies, hissons haut les voiles (même si cela demande un petit effort et assez d’humilité), prenons la boussole de la Parole de Dieu et tenons ferme le gouvernail de notre vie. Parfois, le vent de l’Esprit est impétueux, puissant (comme pour les apôtres lors de la Pentecôte). Parfois, c’est un doux séphir qui anime nos vies et leur donne une beauté vivante. Parfois, il y a des vents contraires ; sachons les reconnaître et rester calme jusqu’à ce que Jésus se réveille dans notre barque (Mat.8.24) et ordonne aux flots de se calmer (Mat.8, 26). Laisser les voiles fermées alors que l’Esprit est là, à cause du découragement, de la peur par exemple, nous fait perdre notre assurance. Et inversement, laisser les voiles grandes ouvertes alors que la tempête fait rage dénote un manque de sagesse et de discernement qui peut nous coûter cher comme un des deux naufrages de Paul (voir par ex. Act 27,10-44) ou la tempête qu’essuya Jonas par désobéissance (Jon 1,3-15).

Viens St-Esprit, souffle sur nous, rends-nous la vie ! Tu as été envoyé comme le consolateur après l’ascension de Jésus auprès du Père (« Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai » Jean 16.7). Je désire mieux te connaître, te laisser agir comme le vent dans mes voiles, être mon énergie pour aller aux extrémités de la terre, reconnaitre les temps, les lieux et les personnes que Dieu me fait croiser sur mon chemin. Viens St-Esprit, je t’invite dans ma vie. Toutes voiles dehors, conduis ma vie à la Gloire de Dieu. Amen

 

GlàD

 

 

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