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système e rejet

par mathilde

publié dans anciens écrits

Jeudi 5 avril 2007

Système et rejet

 

 

Le système existe, y a pas à tortiller !

Notre vie entière prend position face au système. Même sans se l’avouer, une bonne partie des gens se sentent rejetés par le système et vont « faire quelque chose » pour vaincre le sentiment de rejet. C’est le sujet de mon étude.

 

 

 

Mais c’est quoi le « système » ?

C’est, en deux mots l’organisation économique, sociale, politique de notre environnement. Quelques exemples :

 

 

 

  En Europe (c’est le système dans lequel je vis), le système économique implique plusieurs niveaux :

Personnel : le système veut que chacun travaille pour assumer les nombreuses obligations financières régulières (loyer, impôts, assurances, voiture, alimentation achetée (tout le monde n’a pas la chance d’avoir un potager sur son balcon), dentiste et j’en passe… Si on ne satisfait pas à cette exigence de base et qu’on ne travaille pas, on se retrouve hors système très rapidement et la marginalisation est difficile à vivre

 Au niveau économique, c’est la jungle avec 3 règles essentielles : profits, profits et profits ! Plus une entreprise fait du bénéfice, plus elle sera enclin à… licencier ou à délocaliser ! On se retrouve donc dans un système économique très individualiste, avec un esprit « requin » très fort.

  Le système social est très orienté vers l’individualisme : chacun pour soi et Dieu pour tous. Bien sûr, il existe des structures sociales qui permettent aux personnes défavorisées de reprendre le dessus, et j’en rends grâces. Mais de manière générale et si on n’est pas défavorisé économiquement, le système pousse à consommer plutôt qu’à être acteur de la société. Dommage.

Le système politique Suisse a des atouts que d’aucun pourrait envier : une démocratie semi-directe, un système de consultation du peuple et une stabilité rare…  malgré les dernières tempêtes causées par l’extrême droite. Encore faut-il s’y impliquer personnellement, ce qu’un tiers de la population a compris.

 Un système consumériste et basé sur l’apparence. Plus on va de l’avant, plus les publicités, les médias classiques montrent et encouragent à « Montrer » ce qu’on est : apparence physique « parfaite » liée à une mode très explicite, la réussite personnelle au niveau professionnelle, l’argent des loisirs « indispensable » à une vie dite normale, une réussite au niveau personnelle et l’abandon progressif des valeurs traditionnelles telles que la famille, le mariage, l’éducation même… De plus en plus, nos jeunes sont abandonnés par les pairs, livrés à leurs envies (et non plus à leur devoir) et au jugement du regard d’autrui…

 

 

 

 

 

 

Mais ce n’est pas le but de mon message aujourd’hui. Revenons à notre position personnelle face au système dans un contexte de sentiment de rejet. Je vois plusieurs attitudes possibles et la façon d’affronter le rejet  ou plutôt de réagir au rejet sur le mode défensif :

 

 

 

      Vaincre le système

      Céder au système

      Se rebeller contre le système

 

 

 

Allons voir plus loin

 

 

 

      Vaincre le système : (JE JOUE LA PARTIE GAGNANTEou JE VEUX ETRE LE MEILLEUR)

 La pensée automatique liée se situe au niveau de :

« Puisque je suis dans le système, je vais l’utiliser A FOND pour mon intérêt personnel et là, on ne pourra plus me rejeter ! »

Comment cela se traduit-il ?

o       Jouer avec la compétition et « gagner » la première place = devenir décideur ou leader POUR ne plus être rejeté

o       Attirer le respect par ses compétences

o       Corolaires : perfectionnisme, isolement émotionnel, anxiété et stress intense

o       Motivation : dominer son monde à cause de sa valeur personnelle. Ceux qui jouent des coudes se sentent le plus menacés : S’ils perdent leur autorité ou leur « domination » sur les autres, ils perdent leur identité (nombreux sont ceux qui, arrivés à la retraite, ont perdu tout sens dans leur vie). Des études montrent que les cadres supérieurs meurent en moyenne 6 mois après leur retraite !

o       Résultats : Bons résultats à court terme et dans un milieu donné. Il faut de plus en plus d’inventivité pour garder sa place, de plus en plus de stratégies pour se faire respecter et, sortant du cadre défini, l’identité personnelle est en miettes.

o       Du point de vue spirituel : Dieu ? pas besoin de lui ! Je construis ma vie tout seul ! La seule autorité que je reconnais = la mienne. Le sentiment de rejet, je le manage tout seul. Malheureusement, il est enfui et non guéri et le retour de manivelle est inévitable.

 

 

 

      Céder au système : (JE JOUE PERDANT ou DE-TOUTE-FACON)

 

 

 

La pensée automatique liée se situe au niveau de :

« Puisque je ne peux pas être le meilleur, le premier, je me sens nul et je ne peux regarder que mes échecs, au moins, on ne pourra pas me reprocher quoi que ce soit : on ne bat pas un homme à terre ! »

 

 

 

Comment cela se traduit-il ?

 

 

 

 

 

 

o       Abandonner la course à la compétition, se sentir et dire qu’on est nul, incapable et que « de toute façon » il n’y a rien à faire

o       Attirer la pitié par ses échecs et son manque de compétences

o       Corolaires : fatalisme, inaction, céder aux jugements de valeur d’une société prônant la réussite, découragement, sentiment d’indignité et de rejet, isolement émotionnel (l’adage dit : il vaut mieux faire envie que pitié), anxiété et dépression

o       Motivation : céder sa place à contre cœur à cause de sa non-valeur personnelle. Ce sont ceux qui subissent « parce qu’ils n’ont pas le choix », ceux qui sont sous la domination des premiers. La vie est grise pour eux, mais c’est la vie.

o       Résultats : Une large tranche de la population (tout le monde n’est ni premier, ni leader, ni parfait) est accablée par des sentiments d’infériorité, de dévalorisation, d’autocritique qui renforce encore l’inaction et le sentiment de  survie passive. Le rejet est caché derrière la plainte. En cédant au jugement du système (looser), le sentiment de rejet ne peut que grandir et l’espoir n’existe pas dans ce genre de fonctionnement. Il faut juste survivre et « attendre que ca passe ».

o       Du point de vue spirituel : La colère et les reproches sont très présents dans le cœur de celui qui cède. Il se tournE contre lui-même et contre Dieu. Les nombreux « pourquoi ? » tournent en toile de fond et la colère diminue la relation saine avec Dieu parce qu’à ce moment-là, il ne peut faire confiance à « un Dieu qui m’a abandonné et rejeté ». (Ce sentiment est d’ailleurs commun aux trois catégories !)

 

 

 

      Se rebeller contre le système : (DEHORS ou  JE-T’EMMERDE)

 

 

 

La pensée automatique liée se situe au niveau de :

« Tous des nuls ! C’est injuste ! Allez vous faire xxxx ! Je n’ai pas besoin de vous ! Je ne me plierais pas aux exigences du système parce que je ne reconnais aucune autorité parce que l’autorité me rejette, alors je la rejette »

 

 

 

Comment cela se traduit-il ?

o       Refuser la compétition et se positionner contre le système. Attirer le respect et l’attention par sa rébellion et son insoumission. Et ça marche parfois, mais avec des conséquences désastreuses pour la personne !

o       Corolaires : affamé d’amour mais déçu profondément, refuser de reconnaître ses besoins et tourner son amertume contre le système.  Isolement émotionnel, rejet flagrant et provocation, anxiété et beaucoup d’énergie investie CONTRE tout ce qui bouge. L’attitude rebelle est caractérisée par la haine contre soi-même et une immense amertume contre les autres, toute catégorie confondue. « j’aurai voulu ne pas être né ! ». Irresponsabilité dans les actes et indiscipline, rejet de toute autorité parce que  castratrice, contraignante et humiliante. Isolement social (sauf s’il fait partie d’un clan de rebelles)

o       Motivation : Réagir pour ne pas périr ! Le système me rejette ? Je rejette le système, de manière violente parfois. Œil pour œil, dent pour dent est sa seule loi.

o       Résultats : Le rejet appelle le rejet. Les sentiments très violents deviennent visibles à l’œil nu et le manque de discipline personnel entraîne parfois la personne à des actes dangereux pour lui-même et pour les autres.

o       Du point de vue spirituel : Il considère Dieu simplement comme un autre tyran dans sa vie : Encore un qui essaie de le forcer à se couler dans un moule socialement acceptable ! La communion devient difficile voire impossible. Dieu ? Ne me parlez pas de son amour ! Je le vois vengeur et juge !

 

 

 

Ces trois types de réactions au rejet sont défensifs : Si…. Alors ! Personnellement, lors de cette analyse, je me suis sentie concernée par les 3 successivement : Parfois ma stratégie est de gagner le respect à tout prix, parfois je baisse les bras et attends éventuellement un jour meilleur, souvent je me révolte et agis de manière inconsidérée (et le regrette après). J’en dit plus long dans mon article « témoignage sur le rejet » sur mon blog.

 

 

 

Bonne nouvelle ! pour vaincre non la société mais la racine du mal = le rejet, il existe une vraie solution :

 

 

 

      Connaître Jésus !

 

 

 

« Venez à moi vous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos » (Matthieu 11 :28). Jésus promet de ne pas nous abandonner : « Je serai tous les jours avec vous jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28 :20).

 

 

 

 

 

 

La suite dans l’article « Quelques clés pour vaincre le rejet »

Par GLAD - Publié dans : Quelques pistes de réflexion sur les chemins possi

 

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