une coccinelle qui court dans l'herbe
Une coccinelle qui courait dans l’herbe
Etant enfant, je voyais les adultes comme des géants, des dieux!
Je me sentais petite et attendait le jour où moi aussi, je serai une géante...
A l’adolescence, on est presque schizophrène
D’un côté on se sent très grands face à l’impuissance des parents
De l’autre, on entend encore bien l’enfant en nous
Qui se sent petit, à nouveau.
Comme jeune adulte, c’est l’âge d’or tout est permis
Sans comprendre que tout n’est pas utile.
On se sent invincible, la vie nous sourit, la santé est là.
On s’approche de se sentir un géant sans limite.
Et puis on vieillit.
La sagesse l’emporte sur l’invincibilité du jeune adulte.
Et plus on vieillit, plus on comprend
Que l’on ressemble en vérité à une coccinelle qui court dans l’herbe.
Le seul qui est grand, c’est Dieu ou l’Univers pour ne pas le citer.
Nous sommes minuscules face aux miracles répétés et incroyables
De la vie
Le géant, c’est ce grand mec qui regarde de haut (de hauteur) la coccinelle
Il pourrait l’écraser avec un doigt.
Et je me souviens des jours où j’ai eu la chance d’avoir au bout de mon doigt
Une coccinelle qui finit par s’envoler.
C’est exactement la même chose pour Dieu.
Sur notre lit de mort, plus rien n’a d’importance. Sauf une...
Irais-je au paradis ou en enfer?
Mathilde, le 22 juin 2011