la folie des grandeurs (poème)
La folie des grandeurs
La route est belle, elle cache ses secrets.
Dans le fourré, un oiseau chétif chante la passion dévorante
D’un coeur enflammé par la magie envoutante
De l’amour folie, de l’amour lubie.
La route est longue, elle distille jalousement
Ses trajets qui suivent les caprices de la nature joueuse
De détours en lacets elle égraine parfaitement
Les montagnes et les plaines comme le petit Poucet.
Mais dans cet itinéraire s’est glissée une erreur:
L’homme a toujours ressenti la folie des grandeurs.
Le sentier romantique et paisible
Sort du bois et débouche, c’était imprévisible
Sur une autoroute de raisons, d’aversion et de rage
Et l’oiseau chétif chante la passion...
Depuis sa pauvre cage... dans un fourré artificiel
Devant un soleil immortel.
Le petit coin de paradis disparaît
Et l’amour est enseveli pour toujours
Mon amour se meurt avec le jour
Mais mon être se meurt avec la nuit
Faut-il que je choisisse entre amour-passion et amour-raison?
Plaise au ciel de me donner une nouvelle orientation.
le 2.8.1999