gonflette, casse-tête et fléchettes....

gonflette, casse-tête et fléchettes

Ca commence par gonflette:

Toute cette histoire, ça me gonfle! (et j'ai des maux de ventre) J'en peux plus (et je ne dors plus)! Ca me prend la tête (et j'ai des migraines).

Si on prenait vraiment le temps de regarder de plus près nos expressions quotidiennes, on se rendrait compte à quel point nos paroles influencent aussi notre corps et nos pensées. Oui, sans aucun doute, les mots ont de l'influence sur nos vies, il n'y a qu'à penser à des mots que nos parents ont dit quand nous étions jeunes et qui continuent d'influencer notre vie: tu es méchant, tu n'es qu'un égoïste, tu es nul ou alors tu es vraiment intelligent, tu es un battant, tu es un don de Dieu…

Le but de ce message n'est pas de remettre la faute sur les adultes de notre enfance. Aujourd'hui dans la fleur de l'âge, comment communiquons-nous avec nos semblables? Et comment communiquons-nous avec nous-mêmes?

Les mass médias utilisent des "trucs" pour accrocher notre attention: générer la curiosité, la peur, le dégoût, la révolte (beaucoup plus rarement la paix!). Paris Match par exemple a créé un slogan percutant: "le poids des mots, le choc des photos". Les procès pour diffamation font foison et pourtant, la presse remet la com-presse…

Fléchettes: Mais dans la vie courante, la "vraie vie", avons-nous l'habitude de communiquer comme la presse? Des titres accrocheurs, des pics ravageurs? Des insinuations destructrices? Ou des encouragements qui font du bien, des paroles qui ravivent la vie parfois blessée? Des mots dont le poids n'est pas un fardeau, mais une assurance qui sécurise? Pour moi, le premier respect face à l'"autre" passe par notre façon de lui parler, notre façon de partager émotions et positions. On peut avoir une position tout à fait arrêtée mais la présenter de manière à ce que l'autre, non seulement ne soit pas blessé, mais qu'il puisse se sentir accueilli à réfléchir ensemble.

La méthode Coué utilise le pouvoir des mots pour influencer l'esprit et l'action: je peux me convaincre qu'il fait chaud alors qu'il fait -10 C (il fait chaud, il fait chaud, il fait ch…).

Existe-il une manière de sortir d’une « non-communication » lorsque nous parlons les uns avec les autres? Quid de la médisance? Quid des paroles blessantes? Les paroles ont leurs racines dans notre cœur. Si notre cœur est ouvert et bienveillant, notre bouche parlera de l'abondance du cœur. Alors occupons-nous de nos cœurs en premier lieu afin que les fruits de nos paroles soient la bénédiction, la paix, la joie, la bienveillance, la douceur, la bonté, l'amour, la maîtrise de soi, tiens! Cela ressemble bien là à d'autres fruits connus… La puissance du verbe (logos en grec) est bien plus importante que l'on veut bien le croire.

Et si on jouait le jeu un jour entier: surveiller nos paroles durant toute la journée - quel type? Ai-je béni les autres? Ai-je encouragé? Ai-je fais du mal? Ai-je détruit quelque chose? Qu'est-ce qui m'a poussé à parler ainsi? Quelle est la racine dans mon cœur?

Texte écrit le Mercredi 16 avril 2008

Mathilde et son Dragon (logiciel)